Quand Nelson était chiot, j’avais une (grosse) obsession : protéger ses articulations à tout prix, et en particulier son train arrière. J’avais entendu tellement d’histoires sur la dysplasie de la hanche chez le Golden retriever, que j’ai mis le paquet sur la prévention : pas de sauts, pas d’escaliers, et des balades maîtrisées.
Bien sûr, la génétique joue un rôle majeur, mais je voulais faire tout mon possible pour garder le loulou en pleine forme. La dysplasie de la hanche est l’un des problèmes de santé les plus courants de la race… et souvent, elle s’installe en silence, dès le plus jeune âge.
Mais bonne nouvelle : on peut agir ! Prévenir, détecter, gérer… Il existe des solutions pour aider nos Goldens à rester au top. Alors, comment éviter le pire ? Quels signes surveiller ? Et si ton chien est concerné, que faire ? On voit tout ça ensemble !
Dysplasie de la hanche : les causes chez le Golden Retriever
1. La génétique
Comme je le disais dans l’intro, la dysplasie c’est avant tout héréditaire : si les parents sont touchés, les chiots ont plus de chance de l’être aussi.
C’est pour ça qu’il est super important de choisir un bon éleveur, qui teste ses reproducteurs et ne fait pas naître de chiots issus de lignées à problèmes.
2. Une croissance trop rapide
Un chiot Golden, ça grandit très vite. 1 kilos/semaine au tout début (oui oui !). Une alimentation trop riche (croquettes inadaptées, compléments inutiles) peut booster la croissance et fragiliser les articulations. Résultat : les hanches encaissent mal et la dysplasie peut s’installer.
3. Le surpoids
Là je t’apprends rien, un golden c’est « glouton » Mais comme on l’a vu plus haut, un chiot qui grandit trop vite met ses articulations à rude épreuve. Eh ba c’est la même chose pour un chiot en surpoids.
Donner une alimentation trop riche ou trop de friandises fait partie des erreurs classiques dans l’éducation du golden.
Trop de kilos = trop de pression sur les hanches… et bingo, le risque de dysplasie explose. Garder son chien fit’, c’est déjà une forme de prévention !
4. L’exercice : trop, trop tôt, trop fort
Quand j’ai eu Nelson, j’avais qu’une hâte : aller faire mes footings avec lui. Mais j’ai dû prendre mon mal en patience. Pas question de lui faire enchaîner les sprints, les sauts ou les 10 km trop tôt !
Avant 18 mois, les articulations sont encore en plein développement et trop d’efforts peuvent faire des dégâts. Certains vétérinaires conseillent même d’attendre les 2 ans du pépère. Dans la plupart des cas, ce sera ok à partir de 18 mois si tu y vas progressivement.
La règle d’or : des balades régulières mais tranquilles, pas d’escaliers (si possible), et surtout… on oublie le marathon avant l’âge adulte !
En résumé : la génétique, on ne la contrôle pas tout à fait. Mais le poids, l’alimentation et l’exercice, ça, ça dépend de nous ! Dis-toi qu’une bonne prévention, c’est déjà un grand pas pour éviter la dysplasie.
Symptômes de la dysplasie de la hanche chez le Golden Retriever
La dysplasie de la hanche, ça ne se voit pas toujours tout de suite, mais certains signes peuvent te mettre la puce à l’oreille. Voici les plus courants à surveiller chez ton Golden pour détecter le problème à temps.
Signes visibles à surveiller
Difficulté à se lever ou à monter les escaliers
Si ton Golden a du mal à se lever après une sieste, ou s’il hésite à monter les escaliers, c’est un premier signal qu’il y a peut-être un souci au niveau des hanches.
Boiterie ou démarche raide
S’il boîte après une balade ou qu’il a une démarche plus raide, surtout après une longue sieste, c’est le moment de s’interroger. La douleur ou l’inconfort au niveau des hanches peut se manifester de cette façon.
Perte d’envie de courir ou de jouer
Un Golden qui boude sa balle ou le frisbee, ça peut être un signe de douleur liée à la dysplasie. Nos toutous masquent souvent leurs douleurs, donc ce changement de comportement peut être une alerte.
Douleurs et sensibilité au niveau des hanches
Si ton Golden semble plus sensible quand tu touches ses hanches, qu’il grimace ou qu’il se retire rapidement, c’est aussi un indice. Pas toujours facile pour le chien d’exprimer sa douleur.
Claquements ou bruits anormaux dans l’articulation
Si tu entends des claquements ou des craquements dans les hanches de ton Golden quand il bouge, ce n’est pas bon signe. Ça peut indiquer que les os de la hanche ne s’emboîtent pas correctement : typique de la dysplasie.
Comment la diagnostiquer ?
Si tu as remarqué ces signes chez ton Golden, pas de panique : un vétérinaire pourra poser un diagnostic clair. Voici comment ça se passe :
Examen clinique
Le/la véto commencera par palper les hanches du loulou et observera sa démarche et s’il y a ou non une instabilité au niveau des articulations.
Radiographie
C’est l’étape clé pour confirmer la dysplasie et évaluer son degré. La radiographie permettra de voir exactement ce qui se passe au niveau des hanches du chien, et aidera à déterminer le meilleur traitement à suivre.
Traitements de la dysplasie de la hanche chez le Golden Retriever
Ça y’est le diagnostic est posé. Pas d’inquiétude, c’est pénible certes mais loin d’être dramatique.
Traitements médicaux : soulager la douleur et protéger les articulations
Quand la dysplasie est diagnostiquée, le premier réflexe est souvent de gérer la douleur et l’inflammation. Voici les options les plus utilisées :
Les anti-inflammatoires et antidouleurs
Ton vétérinaire pourra te prescrire des anti-inflammatoires pour calmer la douleur et limiter l’inflammation.
Les compléments articulaires (chondroprotecteurs, oméga-3, etc.)
Ces petits boosters aident à ralentir la dégradation du cartilage et à améliorer la souplesse articulaire.
La physiothérapie et l’hydrothérapie
Massages, exercices spécifiques et surtout hydrothérapie (nage ou tapis roulant immergé) peuvent aider ton Golden à retrouver du tonus sans douleur. En plus ils adorent l’eau donc c’est tout bénef !
Chirurgie : une option en dernier recours ?
Si la dysplasie est très handicapante, la chirurgie peut être envisagée. Plusieurs techniques existent, selon l’âge et la gravité du problème :
La triple ostéotomie du bassin (TOP) plutôt réservée aux jeunes chiens (moins d’un an), elle consiste à modifier l’orientation de l’articulation pour améliorer la stabilité de la hanche.
La prothèse totale de hanche c’est l’équivalent d’une prothèse de hanche chez l’humain. Une option radicale, mais qui peut redonner une vraie liberté de mouvement à ton chien s’il souffre beaucoup.
D’autres interventions correctrices existent, mais elles sont plus rares et adaptées au cas par cas.
La chirurgie n’est pas systématique et dépend vraiment du niveau de douleur et de handicap de ton chien. Dans tous les cas, c’est une décision à prendre avec ton véto.
Adapter le quotidien pour soulager ton Golden
Au-delà des traitements, quelques ajustements dans le mode de vie du toutou peuvent faire une énorme différence :
Garder un poids optimal
C’est LA règle d’or comme je te le disais plus haut
Choisir les bons exercices
On privilégie des activités douces comme la natation (idéale pour muscler sans traumatiser les articulations) ou la marche en terrain plat. Les jeux de traction (comme tirer sur une corde) sont aussi à éviter, car ils peuvent accentuer la douleur.
Adapter son environnement
Quelques petits aménagements peuvent grandement améliorer son confort :
– Des tapis anti-dérapants pour éviter les glissades et limiter les efforts inutiles.
– Un couchage orthopédique bien moelleux pour soulager ses articulations pendant le repos.
– Une rampe pour monter dans la voiture sans avoir à sauter.
Alors pas de stress, comme tu le vois y’a toujours des solutions pour que le loustic reste au top !
Ce qu'il faut retenir
La dysplasie de la hanche, c’est donc avant tout une histoire de génétique. D’où l’importance de bien choisir l’élevage ! Un bon éleveur teste ses reproducteurs pour s’assurer qu’ils ont des hanches solides, avec des résultats certifiés par des organismes comme la FCI ou la Centrale Canine.
Mais après, c’est à toi de jouer ! Une alimentation saine et équilibrée, avec des quantités adaptés à son âge et à son poids, c’est essentiel. Un chiot qui grandit ou grossit trop vite, ça met ses articulations à rude épreuve, et crois-moi, elles ne vont pas apprécier.
Et côté activité, patience ! Avant 18 mois, on évite les sauts à répétition, les footings et les escaliers quand c’est possible. L’idéal : plusieurs balades par jours, sur terrain plat, à son rythme, pour muscler tout ça en douceur.
Malgré tout, si tu détectes des signes de dysplasie, pas de panique ! Prends rdv chez le véto, il existe aujourd’hui plein de solutions pour soulager ton loulou : traitements, physiothérapie, voire chirurgie si le cas est plus sérieux.
Et en adaptant son environnement (tapis anti-dérapants, coussin orthopédique…), tu peux lui offrir une belle vie, même avec cette fichue dysplasie.
Bref, avec les bons réflexes, ton Golden pourra continuer à courir, jouer et te suivre partout pendant des années. Et franchement, c’est tout ce qu’on veut, non ?